Ăa fait longtemps que je nâarrive plus Ă lire comme avant⊠Jâai essayĂ© pendant les vacances Ă la montagne, en pleine nature, mais rien Ă faire. Pourtant, il y a un format qui me transporte encore : la bande dessinĂ©e ! đšđ
Câest peut ĂȘtre aussi pourquoi Madame Parkinson en est arrivĂ© Ă cette prĂ©sentation. Ma mĂšre me donnait accĂšs Ă lâunivers de BĂ©cassine, que jâadore⊠certainement un hĂ©ritage familial : une modeste condition et une bretonne de surcroĂźt, un peu maladroite⊠et plutĂŽt sympathique. En tous les cas ! Avec elle on ne sâennuie jamais et elle ne se prends pas au sĂ©rieux⊠câest ce qui me plait. Le cĂŽtĂ© un peu brut de dĂ©coffrageâŠ
Donc, la bd pourquoi ? Parce quâelle ouvre des portes vers dâautres mondes, des histoires courtes ou longues oĂč lâimaginaire prend le dessus. Et franchement, certaines BD sont de vĂ©ritables chefs-dâĆuvre (Sans compter mes anecdotes đ).  Je rigole.
1ïžâŁ Les BD qui mâemportent ailleurs đâš
đč Balbuzard â Le graphisme de FrĂ©dĂ©ric Pillot est incroyable, une immersion totale dans lâunivers de la piraterie đŽââ ïž mais avec une belle surprise Ă la fin !
đč Les Souvenirs du Vieux ChĂȘne â Un voyage poĂ©tique entre nature et mĂ©moire. Le graphisme est absolument merveilleux et les couleurs sublimes.
đč Le Petit Poucet â Une revisite fascinante dâun conte intemporel.
đč Alexandra David-NĂ©el â Plus quâune BD, une source dâinspiration et la rencontre avec une femme au caractĂšre bien trempĂ©âŠ
2ïžâŁ Alexandra David-NĂ©el : une femme libre avant tout đĄ
Ce qui me bouleverse dans son histoire, câest sa libertĂ©. Et sa grande variĂ©tĂ© de compĂ©tences et cette amour de la vie et de lâaventure qui la caractĂ©rise. Elle a pris la dĂ©cision de partir, dâapprendre, de dĂ©couvrir un monde inconnu Ă une Ă©poque oĂč tout semblait lâen empĂȘcher.
Elle a appris le tibĂ©tain, elle est devenue la premiĂšre femme lama, elle sâest grimmĂ©e en mendiant pour entrer dans la CitĂ© interditeâŠ
Elle a vĂ©cu sa vie comme elle lâentendait. Sans aucune limite ni frein. Elle nâa pas attendue des autorisations pour se lancer. Et quand on voit Ă lâĂ©poque les dĂ©placements sont si lent⊠câest fou.., comme elle le dit si bien ce nâest pas la destination finale qui compte, câest le chemin que lâon a traversĂ© pour y parvenir qui est merveilleux.  Bref je lâadmire Ă©normĂ©ment. Tout en la dĂ©testant car elle devait avoir un fichu caractĂšre (digne de ma grand mĂšre paternelle).
3ïžâŁ Un amour qui laisse partir đ
Ce qui mâa aussi touchĂ©e, câest la relation avec son mari. Il lâaimait profondĂ©ment mais a respectĂ© son besoin dâindĂ©pendance et lâa laissĂ©e suivre son destin (mĂȘme si au dĂ©but il nây parait pas).
Cette reconnaissance de lâautre dans ce quâil est me fascine. Câest une relation dâune libertĂ© incroyable, un respect mutuel absolu. (Et une correspondance riche qui traduit lâaventure incroyable de cette parisienne Ă Lhassa et de ce lien diffĂ©rent quâil on su crĂ©er Ă deux).
4ïžâŁ Quand lâhistoire rencontre la rĂ©alitĂ© đĄ
Jâai eu la chance de visiter sa maison Ă Digne-les-Bains et dâavoir eu accĂšs Ă son univers. CâĂ©tait comme entrer dans son monde, ressentir son Ă©nergie, revivre son parcours. Ses pas rĂ©sonnent encore Ă travers le temps. Jây retournerais certainement un jour dans son Himalaya pour lilliputiens, comme elle aimait les nommer. Et oĂč elle câest Ă©teinte Ă 101 ans, aprĂšs avoir demandĂ© le renouvellement de son passeport pour se remettre en route. Elle a pris un autre chemin ⊠celui de ses dieux et son amalgame (ou « Ăąme » pour les chrĂ©tiens) : une composition de diffĂ©rentes choses, des idĂ©es, des sensations, etcâŠses cendres et celle de son fils ont Ă©tĂ© dispersĂ©es dans le Gange et poursuivent leur voyage đ§ł âŠ
5ïžâŁ Mon goĂ»t pour lâaventure⊠et Mike Horn đ§ąđ„
Jâai toujours Ă©tĂ© attirĂ©e par les rĂ©cits dâexploration, de dĂ©passement de soi, de dĂ©couverte. Ces histoires me transportent et me donnent une Ă©nergie folle.
Si jâavais vĂ©cu Ă cette Ă©poque, jâaurais adorĂ© rencontrer ces aventuriers, Ă©changer avec eux, mâinspirer de leur force.
Aujourdâhui, la personne qui mâinspire ce genre dâĂ©nergie, câest Mike Horn. Câest mon aventurier moderne, celui qui me motive Ă repousser mes limites. Ma casquette Mike Horn, avec laquelle je cours tout le temps, câest comme une protection, un talisman, une source de force.
đĄ Finalement, la lecture, câest peut-ĂȘtre ça : un voyage intĂ©rieur autant quâextĂ©rieur, une porte ouverte vers des horizons inconnus. Et le chemin des possibles qui sâouvrentâŠ
đ Et vous, quel livre ou quelle BD vous a marquĂ© derniĂšrement ? Ă part les anecdotes en image de Madame Parkinson ⊠oui je sais je suis lourde đ€Ł
A bientĂŽt
Madame Parkinson
2 réponses
Je prends enfin le temps ce matin de lire lâintĂ©gralitĂ© de ton article parce que « lire » câest dâabord dĂ©cider de consacrer son temps Ă cela Ă un moment « T ». Câest une posture physique et intellectuelle dans un esprit de retrouvailles et de plaisir. Jâadore les livres. Est-ce que je les ai tous lus ? Non. Jâaime les livres de poĂ©sie, ou bien au sujet de poĂštes comme RenĂ© Char « Fureur et mystĂšre ». Jâaime les livres qui traitent de sujet sociaux, Ă©conomiques et politiques mais en petits formats ! Ils ne doivent pas ĂȘtre longs ou bien aĂ©rĂ©s . DerniĂšrement : « Psychologie de la connerie » sous la direction de Jean -François Darmon, ou bien « RĂ©sister » de Salome Saque (une douce rĂ©flexion et comprĂ©hension au sujet de lâextrĂȘme droite). Dans un autre style car jâaime aller marcher : « Dans mes pas » de Jean-Louis Etienne. Ă travers ses petits rĂ©cits, il explique comment la marche « ce temps avec soi » a structurĂ© son esprit tout en lui permettant de sâaffirmer et fait de lui un homme libre. Il y a aussi ce livre : « Je marche donc je pense », de Roger-Pol Droit et Yves Agid dans lequel ces deux amis, lâun est philosophe et lâautre neurologue, conversent pour le plaisir en marchant. Il sâagit dâun dialogue libre ! Jâadore ça. Entre divergences et convergences. La marche favorise -t-elle la pensĂ©e ? Si oui, pourquoi ? Comment le cerveau contrĂŽle-y-il Ă la fois les mouvements des jambes, lâĂ©quilibreâŠ..Quels rapports entre ces tiroirs caractĂ©ristiques de lâespĂšce humaine : penser, parler et marcher debout ? Leur commune volontĂ© fait de ce livre une rĂ©elle joie de lire et de « prise de notes pour moi ». Jâaime les livres qui traitent de la petite enfance Ă©galement car je suis educatrice de jeunes enfants : « Lâattachement » dâHubert Montagner par exemple (Ă peine venue au monde, lâenfant commence Ă apprendre), « La famille suffisamment bonne » de Donald W WinnicottâŠ.Jâadore choisir et acheter des livres Ă lire pour les jeunes enfants sur diffĂ©rents thĂšmes : le sommeil, la rencontre, lâalimentation, la peur, les animaux, les cauchemarsâŠ.Jâadore ce livre : Lâenfant qui savait lire les animaux ». Câest un bestiaire dessinĂ© par Zau dont les textes sont dâAlain Serres. Je veux prĂ©ciser que mon handicap cognitif invisible mâoblige Ă prendre des notes par souhait dâefficacitĂ© quant Ă la transmission de ce que jâai lu dans lâimmĂ©diatetĂ©. Merci Virginie
Ok đ merci Odile pour ce partage.