1.Quand un bruit me ramène dans mes souvenirs..
J’entends le bruit des pas sur les graviers entre les maisons. Ce son, je l’ai dans ma tête.. et je l’adore. Irrémédiablement je me retrouve en enfance.
A Bretignolles-sur-mer, je vois mon grand-père : Jean et ma grand-mère : Paulette, ou plus exactement Paule (elle détestait paulette), vivant ensemble sous le même toi. J’entends ma grand-mère dire » juju », et lui il l’appelait « mouti »(parfois). Je repense à ma grand-mère et à sa cigarette des longues fines 120, une par jour, pas plus, pas moins. J’en suis pour ma part incapable (c’est tout ou rien). Je la revoie sur le sofa rayée écru et orange écoutant tout en fumant, les histoires vraies de Pierre Bellemare ou le jeu des milles francs…avec Lucien Jeunesse. Je repense à la Vendée avec ses rochers, mes sabots rouge dont le bruit de mes pas me fascinait. Je repense à ses marées, aux trous d’eau peuplé d’algues et de vie où avec mon père on aimait se glisser et se tremper. Je me revois aussi, assise avec ma grand mère, trillant dans le sable les coquillages à la recherche des mignons (les plus petits en forme de spirale)… J’étais bien… Je n’étais jamais seule et tout me semblait si calme. Je ne tenais déjà pas en place…
Je repense à cette période de mon enfance avec une certaine nostalgie, je n’ai pas de regret, le seule cependant, c’est que ces moments là on les vies comme ça sans ce soucier de rien. Et lorsque cela s’en va… c’est la qu’on prend conscience du bonheur qui était le nôtre à cette période. J’avoue, mon enfance a été bonne, je n’avais aucun soucis, enfin si mon père était assez autoritaire… mais nul n’est parfait et rien n’est définitif (comme nous aimions à le dire ensemble, quand une situation ne nous satisfaisait pas)… J’aime à repenser à ces instants fugaces. Ils nous font sentir que nous ne sommes que de passage… sur cette terre. Plus de temps qu’une hirondelle mais moins que le dragonnier : El Drago de Tenerife (qui à quant à lui plus de 800 ans).
En moyenne nous restons 85 ans pour une femme et 79 pour un homme, sur terre. Et encore si on à de la chance… on oublie que tout peut s’arrêter en une fraction de seconde. Alors chérissons ce qu’on aime et arrêtons de penser que nous sommes « tout puissant et éternel ». Et qu’enfin il ne peut rien nous arriver…
Sonia, la maman d’Evan, m’a rapporté un message… et je repense souvent à la force de cet enfant et en même temps à sa fragilité : quand une personne âgée, se plein… ou dénigre son âge, je lui dit simplement qu’un enfant du nom d’Evan, avait confié à sa maman que son rêve était de devenir grand-père… il est partie rejoindre les étoiles, il avait 8 ans.
« Tout est dit ».
En qualité de « Grande personne »… j’essai d’être digne de cette pensée et de ne pas me plaindre. Toute vie est bonne à prendre. La mienne et la mienne et c’est ainsi.
« Ensemble, avançons avec le sourire ».
Et vous avez vous des souvenirs attachés à des bruits ?
Pouvez-vous nous les partager… merci.
Madame Parkinson