Introduction
Une quête de sérénité avant ma première SCP
Avant de bénéficier de la stimulation cérébrale profonde (SCP), j’étais en quête de calme intérieur, cherchant des alternatives au réconfort purement médical. Cette quête m’a menée à une expérience unique : ma première séance d’équithérapie. Dans cet espace paisible, j’ai découvert que les chevaux pouvaient devenir des guides, reflétant nos émotions et nous aidant à reconnecter avec nous-mêmes.
1. La Cheval Rit : Un lieu de souvenirs et de transformation
C’est à Tourtour, dans un lieu nommé La Cheval Rit, que j’ai rencontré Virginie et commencé l’équithérapie. Cet endroit, niché à la fin d’une route sinueuse, évoquait à la fois des souvenirs heureux et une certaine nostalgie, comme une coquille vide marquée par le temps. Tout comme Parkinson m’oblige à réapprendre à vivre, cet espace m’a invitée à revisiter mon passé et à accepter sa transformation.
2. La rencontre avec Bidouille : Apprendre à s’écouter
Lors de ma première séance, Virginie m’a guidée dans un exercice de pleine conscience : respirer profondément et m’ancrer dans l’instant présent. Face aux chevaux, j’ai compris qu’ils ressentent nos émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Bidouille, un cheval solitaire, m’a immédiatement attirée. Ce moment de connexion, bien que fugace, a été suffisant pour me rappeler que, même avec la maladie, il suffit parfois d’un instant pour se sentir moins seule.
3. Eugène et Nana : Accepter ses limites et trouver la légèreté
Un autre jour, j’ai rencontré Eugène et Nana. Nana, une jument au passé difficile, m’a d’abord échappée, illustrant ce que je vis souvent avec Parkinson : accepter que certaines choses ne se passent pas comme prévu. Virginie m’a encouragée à respecter mes limites.
Je me suis alors tournée vers Eugène, dont la légèreté m’a apporté un sourire. Ensemble, nous avons appris à marcher en harmonie, symbolisant l’importance d’accepter les choses telles qu’elles sont et de laisser venir ce qui doit venir.
4. La réconciliation avec Nana : Le pardon et la résilience
Plus tard, Nana est revenue vers moi. Cette fois, j’étais prête à l’accueillir. Ce moment a été marqué par un profond apaisement : je l’ai câlinée, brossée, et nous avons partagé une connexion douce et réparatrice.
Ce moment m’a aussi permis de pardonner à une doctoresse que j’avais tenue responsable de certaines blessures passées. À travers Nana, j’ai appris que la paix intérieure et le pardon peuvent émerger après un long cheminement, tout comme la guérison émotionnelle face à la maladie.
Conclusion
L’équithérapie, un miroir de la vie avec Parkinson
Grâce à Bidouille, Eugène et Nana, j’ai découvert des parallèles profonds entre l’équithérapie et mon parcours avec la maladie de Parkinson. Ces chevaux m’ont enseigné la patience, l’écoute de soi, et l’art de ne pas lutter contre ce qui échappe à notre contrôle.
Aujourd’hui, l’équithérapie reste pour moi une leçon constante d’équilibre et d’acceptation. À l’image des chevaux, il s’agit de vivre pleinement l’instant présent et de savourer les connexions, si précieuses, que la vie nous offre encore.
Merci à Virginie, à Roland, et bien sûr à mes guides équins : Bidouille, Eugène et Nana.
Madame Parkinson.