🚹Les 3 erreurs Ă  Ă©viter absolument pour ralentir l’Ă©volution de Parkinson

Sommaire

🍃Une rubrique de Tiphanie Rossato, Naturopathe 🍃🇹🇩

Hello Ă  tous! Depuis le Canada, oĂč je me suis installĂ©e, je vous accompagne en naturopathie avec passion et bienveillance.

Mais pas besoin de traverser l’Atlantique pour en profiter !

Mes accompagnements se font en visio, et j’ai le plaisir d’accompagner aussi bien des Canadiens que des Français đŸ‡«đŸ‡·

Alors, oĂč que vous soyez, prenez soin de vous naturellement… et suivez-moi pour des conseils bien-ĂȘtre au top ! ✹

voici avec son accord ses conseils avisĂ©s 👀👇

1 Ignorer l’importance de l’alimentation 🍏

Selon elle, L’alimentation n’est pas un simple dĂ©tail, c’est un levier puissant pour ralentir l’Ă©volution de la maladie et amĂ©liorer votre quotidien.

Laurie Mischley, Docteure en Naturopathie et chercheuse à Seattle, a suivi plus de 3000 personnes sur 10 ans. Ses conclusions sont claires : celles et ceux dont Parkinson progresse le plus lentement ont des habitudes alimentaires bien spécifiques !

Et pourtant, lorsqu’elle dĂ©bute ses accompagnements, elle voit encore trop de personnes Ă  qui on n’a jamais expliquĂ© que l’alimentation pouvait influencer l’efficacitĂ© de leur traitement. Par exemple, saviez-vous que les protĂ©ines et la Levodopa entrent en compĂ©tition dans l’intestin ? Si vos repas ne sont pas adaptĂ©s, votre traitement pourrait ĂȘtre moins efficace ! đŸ˜±

✅ La solution ? Une alimentation anti-inflammatoire qui soutient votre cerveau et votre Ă©nergie.

Voici quelques bases essentielles, mises en avant par Tiphanie (et que j’applique aussi 😉)

đŸ„Š Misez sur les lĂ©gumes verts pour leurs antioxydants et leurs fibres.

đŸ„‘ Ajoutez des bons gras (avocat, huile dolive) pour nourrir votre cerveau.

đŸ« Craquez pour les petits fruits riches en polyphĂ©nols protecteurs.

💛 Épices et aromates comme le curcuma et le gingembre : anti-inflammatoires naturels et boosters de bien-ĂȘtre.

👉 Petit dĂ©fi : Observez votre alimentation cette semaine. Y a-t-il des aliments ultra-transformĂ©s, des excĂšs de sucres raffinĂ©s ou de produits laitiers qui pourraient ĂȘtre ajustĂ©s ? Faites le test pendant 2 semaines et voyez comment vous vous sentez !

2 Ne pas prendre soin de son esprit đŸ§˜â€â™€ïž

Parkinson ne se limite pas aux troubles moteurs. L’anxiĂ©tĂ©, la dĂ©pression, les insomnies… Ces symptĂŽmes non moteurs sont la partie immergĂ©e de l’iceberg 🧊 ( et pourtant, ils impactent profondĂ©ment la qualitĂ© de vie.

Le problĂšme ? La mĂ©decine allopathique propose peu de solutions naturelles. Bien souvent, on prescrit des antidĂ©presseurs, qui ajoutent de nouveaux effets secondaires, alors que les traitements sont dĂ©jĂ  lourds… â˜ș

✅ Solution : Des approches comme la mĂ©ditation, la pleine conscience et l’EFT permettent de rĂ©duire le stress et d’apaiser le systĂšme nerveux.

đŸ’†â€â™€ïžPrendre soin de son esprit, c’est aussi prendre soin de son corps ! 🌿

3 NĂ©gliger l’exercice physique đŸš¶â€â™‚ïž

On le sait : l’activitĂ© physique est essentielle pour ralentir l’Ă©volution des symptĂŽmes moteurs.

Mais voici le vrai problĂšme 👉 selon Tiphanie : la majoritĂ© de ses clients n’ont tout simplement pas l’Ă©nergie pour faire du sport… ou alors, ils choisissent la «mauvaise activitĂ© »

💩 Exemple : la natation. TrĂšs bien sur le papier, mais pour quelqu’un qui est Ă©puisĂ© au quotidien, c’est une activitĂ© qui prend de l’Ă©nergie au lieu d’en donner.

RĂ©sultat : encore plus de fatigue, encore moins de motivation…

un vrai cercle vicieux !

✅ Solution : Avant de faire du sport, il faut d’abord recharger sa batterie! đŸȘ«

Une alimentation adaptĂ©e + des exercices progressifs comme le yoga, la marche, le Qi Gong permettent de booster l’Ă©nergie plutĂŽt que de l’Ă©puiser.

Qu’en est-il de vous ?

Avez-vous remarqué ces erreurs dans votre quotidien ? Elle aimerait savoir ce que vous en pensez et échanger sur vos besoins spécifiques !

Si vous avez des questions, des prĂ©occupations ou souhaitez en savoir plus sur ses programmes, elle est lĂ  pour vous aider. N’hĂ©sitez pas Ă  la contacter Ă  l’adresse suivante :

 📼info@mieuxvivreavecparkinsonaturel.com.

À trùs bientît et prenez soin de vous. 🌾

Tiphanie | Naturopathe spécialisée Parkinson

📧 info@mieuxvivreavecparkinsonaturel.com
đŸ“± +1 (438) 788 9353
🌍 Ensemble, remettons du mouvement dans la vie des Parki-Warriors

Merci Ă  elle pour son acceptation de partage sur mon blog et pour ses conseils avisĂ©s. 😉✹

Madame Parkinson

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Chapitre 4

A/Un an aprĂšs mon intervention une 2 eme plaies : le retrait de la stimulation m’est annoncĂ©

J’ai eu un rendez-vous un an aprĂšs pour faire un point sur les rĂ©sultats de l’intervention et tout le monde moi y compris, nous Ă©tions trĂšs satisfait des rĂ©sultats.  La maladie Ă©tait bien compensĂ©e par la stimulation et la pile Ă©tait encore suffisamment chargĂ©e. Tout Ă©tait parfait
 jusqu’en dĂ©cembre oĂč je devais partir avec ma famille fĂȘter NoĂ«l Ă  la montagne ou ce matin lĂ  en regardant dans le miroir de la salle de bain, j’ai vu que j’avais une Ă©lectrode qui Ă©tait sortie et ça a Ă©tĂ© un choc, c’était la deuxiĂšme fois, je savais ce qui m’attendait mais on espĂšre toujours un miracle, qui n’arrive pas. C’était l’horreur de constater cela. J’ai appelĂ© l’hĂŽpital et aprĂšs une premiĂšre dĂ©convenue, en raison d’un problĂšme de communication j’ai finalement eu un rdv avec une neurochirurgienne et j’ai Ă©tĂ© hospitalisĂ© deux jours aprĂšs. Et la on m’a dit qu’il fallait retirer le matĂ©riel en entier. Ça Ă©tĂ© un Ă©norme choc. J’ai eu l’impression d’un cataclysme et que l’on mottait littĂ©ralement  la colonne vertĂ©brale. Je ne me souviens plus trop des dĂ©tails
 J’étais en mode commando mis sur sĂ©quence  automatique. Ça Ă©tĂ© trĂšs dur, cette nouvelle intervention, la colĂšre seulement 5 % de rĂ©cidive, la peur, les douleurs, l’incertitude
 Puis aprĂšs l’intervention. Le rĂ©veil a Ă©tĂ© dur. Et il a fallu Ă  nouveau trouver un Ă©quilibre avec les mĂ©dicaments. C’est alors que la pompe est Ă  nouveau rĂ©apparue dans ma vie avec une obligation de la garder. 24h/24 ça m’a fait sourire au dĂ©marrage, je ne pensais pas ça possible. J’ai mĂȘme trouvĂ© cela drĂŽle de constater qu’on pouvait dormir avec un tel appareil. Et puis l’heure de sortie a Ă©tĂ© annoncĂ©e. Je me rappelle que j’essayais de me  dĂ©patouiller avec les rĂ©servations que j’avais  effectuĂ©es pour NoĂ«l : le ski, le logement, etc… et que je n’arrivais pas Ă  trouver les mots ou Ă  me faire comprendre. Mon esprit n’était pas clair du tout. J’ai alors eu des absences et je ne me rappelle plus trop. Ce dont je me souviens trĂšs bien, c’est d’avoir Ă©tĂ© mal le jour de la sortie, et de vouloir rentrer en relation avec la neurologue qui me suivait depuis mon entrĂ©e Ă  pasteur 2 et qui a Ă©tĂ© toujours prĂ©sente. Et je  sentais bien que quelque chose n’allait pas.

B/Des troubles inexpliquĂ©s et des absences : la peur s’installe

Personne ne venait alors que je demandais de l’aide. C’était terrifiant. Je voyais des gens dans le couloir et personne ne semblait vouloir me rĂ©pondre. J’avais l’impression de ne pas exister. J’ai simplement compris que le papa de mon fils Ă©tait en chemin. Et lorsqu’il est arrivĂ©e ça a Ă©tĂ© un grand soulagement. J’ai beaucoup pleurĂ© en le voyant. Parce que je me sentais trĂšs seule, À partir de lĂ . Je me souviens juste d’ĂȘtre passĂ© pas le service des sorties afin de rĂ©cupĂ©rer mes papiers. Et je ne me rappelle de plus rien. Ni du transport
  ni comment je suis rentrĂ©, je me souviens juste ĂȘtre arrivĂ©e chez moi. Et me dire que j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Je n’arrivais pas Ă  m’organiser je ne comprenais pas oĂč j’étais. J’ai eu des absences Ă  nouveau. J’ai eu des soucis aussi sur la comprĂ©hension en fait de mon traitement et comme je pensais que j’étais en sous dosage la nuit j’ai accentuer le phĂ©nomĂšne, ce qui a perturbĂ© Ă©normĂ©ment mon comportement, une infirmiĂšre en charge de rĂ©aliser mes soins, c’est inquiĂšte de me voir si dĂ©sorientĂ© . Puis, j’ai eu un mouvement de mon corps, comme une danse, un rituel que je faisais sur place, et que je ne pouvais arrĂȘter de peur, de tomber dans la folie. J’ai eu une surdose de mĂ©dicaments qui a entraĂźnĂ© ce comportement,  ce qui a Ă©tĂ© plutĂŽt rassurant. Mais cependant avant que les symptĂŽmes disparaissent, j’ai eu des comportements trĂšs difficile pour mon entourage et je ne pouvais absolument pas rester seule. Je ne pouvais pas conduire. Je ne pouvais pas sortir, je ne comprenais pas tout, et j’aurais Ă©tĂ© incapable de revenir chez moi, je pouvais rien faire, il fallait constamment me surveiller. C’était une pĂ©riode trĂšs difficile oĂč tout mon entourage a eu trĂšs peur et moi je pleurais parce que lorsque j’avais des moments de luciditĂ©, j’avais des peurs, je me disais que je ne pourrai plus m’occuper de moi et de mon fils, de mon appartement,  de ma mĂšre et que j’allais finir en Ă©tablissement psychiatre.

C/Urgence et espoirs

Finalement, lors d’une crise il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de me ramener Ă  Pasteur deux Ă  Nice aux urgences. J’y suis rentrĂ©e en Ă©tant lucide  et puis la danse infernale est revenue. Et je n’ai pas Ă©tĂ© gardĂ©. Le papa de mon fils et mon oncle sont repartis avec moi dans la voiture. Ils Ă©taient avec déçus, pensant que l’entrĂ©e aux urgences me ferait directement admettre en service de neurologie, parce que mon dossier y Ă©tait.  mais il en a Ă©tĂ© tout autrement et lorsque je suis sortie j’ai fait une nouvelle crise dans la voiture et heureusement que le papa de mon fils Ă©tait lĂ  pour me contenir,  car sinon je pense que j’aurais pu faire n’importe quoi !
Bref : le lendemain, une infirmiĂšre en charge de mes refaire mes pansements Ă  vue dans l’état oĂč j’étais et Ă  dĂ©clarer qu’il Ă©tait impossible pour elle de passer trois heures pour faire un soin. Je ne me suis mĂȘme pas rendu compte du temps qui  s’était Ă©coulĂ©, mais une chose est sure, c’est que peu aprĂšs, je suis retournĂ© Ă  l’hĂŽpital, et je me rappelle de tout ce qui s’est passĂ©, mais ce que je sais, c’est qu’aprĂšs ils ont eu du mal Ă  me laisser sortir et qu’ils s’en voulaient de m’avoir laissez partir dehors dans cet Ă©tat.

Trop contente que ce soit derriĂšre moi, et avant de sortir cette fois la : le Professeur est venu et m’a dit qu’il me fallait un rdv pour une nouvelle implantation et que je ne sortirai pas sans une date et ça a Ă©tĂ© magique. Pour ma rĂ©implantation, il fallait attendre un minimum de six mois. La date a Ă©tĂ© posĂ©e et je suis sortie soulagĂ©e. Depuis je suis dans la deuxiĂšme phase de ma vie avec un nouvel implant cĂ©rĂ©bral profond.

Hospitalisation et systÚme cérébral profond (SCP)

A/Ma nouvelle prise en charge avec une neurologue

J’ai rencontrĂ© cette neurologue Ă  l’hĂŽpital de Pasteur  2 Ă  Nice. Les Ă©changes ont Ă©tĂ© trĂšs constructifs et nous avons eu des discussions sur la recherche. J’ai participĂ© Ă  une Ă©tude pour essayer de comprendre l’étiologie de la maladie de Parkinson.  Parce que ma mĂšre en est Ă©galement atteinte. Elle fait une dĂ©pression chronique sĂ©vĂšre. Les mĂ©dicaments causent parfois des comportements qui ressemblent aux symptĂŽmes de la maladie de Parkinson. D’oĂč  la nĂ©cessitĂ© pour moi de continuer la recherche, pour mon fils et ses descendants, car, nous ne connaissons pas encore l’origine de la maladie et son mode de transmission. Effectivement, il semblerait qu’il y ait un facteur gĂ©nĂ©tique, mais que ce dernier sauterait des gĂ©nĂ©rations et se rĂ©vĂ©lerait peut ĂȘtre aprĂšs un grand choc, physique ou psychique : telle qu’une grossesse c’était impensable pour moi car j’attendais cette Ă©vĂ©nement avec beaucoup de joie. Avec cette nouvelle neurologue rapidement, nous avons Ă©voquĂ© la stimulation cĂ©rĂ©brale profonde. Elle m’a demandĂ© ce que j’en pensais ? Je lui ai dit que j’avais Ă©tĂ© « confrontĂ©e» Ă  cette proposition, car, la prise de mĂ©dicament toutes les 2h30 avec un dosage Ă©levĂ© de traitement ne me laissait plus de rĂ©pit. Les phases ou j’étais bien, n’étaient plus prĂ©sentes. Elle m’a dit que potentiellement il Ă©tait possible de faire un implant cĂ©rĂ©bral profond et que pour ce faire il fallait que je passe devant une commission pour savoir si j’étais Ă©ligible et que d’autre part je devais faire une batterie d’examens et notamment passer par une hospitalisation. Toujours difficile pour moi, car je devais laisser mon fils : mais, j’ai acceptĂ©. L’enjeu Ă©tait vital pour moi. Nous avons convenu d’une hospitalisation et j’ai fait les bilans.  J’ai dĂ©cidĂ© de me faire opĂ©rer aprĂšs le dĂ©cĂšs de mon pĂšre, qui  a eu lieu, il y a trois ans.

B/Ma prise en charge Ă  domicile avec mon fils

En effet, l’annĂ©e avant le dĂ©cĂšs de mon pĂšre,  j’avais acceptĂ© un suivi Ă  la maison en passant aux mĂ©dicaments de niveau deux qui me permettaient d’ĂȘtre en lien avec le service de la Timone, et d’avoir, un service d’aide Ă  domicile avec un psychologue. Un services infirmiers et des livraisons de mĂ©dicaments partout en France. Il s’agissait d’un produit avec une pompe injectable, un peu comme celle des diabĂ©tiques mais en plus grosse. Pour cette mise en place, j’ai Ă©tĂ© trois jours Ă  l’hĂŽpital et j’ai pris mon traitement en main.  C’était une premiĂšre pour la Timone, pour moi c’était facile Ă  faire, en qualitĂ© qu’ancienne aide-soignante et cela m’évitait le passage d’une infirmiĂšre pour les soins.  Bien que les premiers temps, quand  j’ai vu toute cette mĂ©dication qui rentrait chez moi, cela m’a fait peur. J’avais l’impression que c’était l’hĂŽpital qui pĂ©nĂ©trait chez moi et j’ai mal vĂ©cu la chose. Ma rĂ©action a fait que mon fils n’en voulait pas non plus. L’infirmiĂšre qui est venue m’assister au dĂ©marrage, dans les premiers jours, pensait que j’allais refuser, et puis finalement, j’ai acceptĂ©. Les fluctuations c’est Ă  dire de passer d’un Ă©tat « on Â» Ă  un Ă©tat « off Â», Ă©taient diminuĂ©es par cette solution injectable. L’ inconfort et la fatigue diminuaient et les rĂ©sultats Ă©taient visibles.

B/Les événements bouleversants de ma vie et mes réactions : mes cauchemars

Puis, mon pĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© du COVID, j’ai Ă©tĂ© complĂštement anĂ©antie et l’auto piquage ne me convenait plus. Parfois, je me piquais dans un petite vaisseau et je ne supportais plus de voir mon sang couler. C’est ainsi que j’ai tout arrĂȘtĂ© sans penser une seconde que je passais en mĂ©dication de niveau un. Alors,  adieu le service infirmier, adieu le suivi psychologique. Et ça je n’y avait pas pensĂ©. Heureusement, la psychologue du service m’a dit que je pouvais au vu de ma situation toujours lui tĂ©lĂ©phoner pendant quelques temps. Et heureusement, car dans la maladie de Parkinson , on fait souvent des rĂȘves qui sont assez difficiles et je me rappelle qu’au dĂ©cĂšs de mon pĂšre, j’ai fait un rĂȘve atroce et heureusement que j’étais en contact avec cette psychologue qui m’avait ouvert la voie de la discussion parce que Lorsqu’on prend des traitements comme j’en prends, est bien, on peut avoir des visions, on peut entendre des choses, ou voir des choses qui ne sont pas rĂ©elles. C’est assez perturbant, de fait,  cette nuit lĂ  je me suis rĂ©veillĂ©e et c’était trĂšs macabre, il y avait des choses qui Ă©taient atroces, que j’ai aujourd’hui encore du mal Ă  Ă©voquer. En fait, je fais un effort ici, car en gĂ©nĂ©ral je ne veux plus penser Ă  ces cauchemars. J’ai du mal Ă  en parler : il y avait quelqu’un au bout du couloir avec une lance Ă  incendie, qui me lançait de l’eau et je n’arrivais pas Ă  avancer. Ensuite, j’ai ouvert la salle de bain de mon appartement et lĂ , j’ai vu une femme qui Ă©tait morte et qui prenait une douche et c’était trĂšs dĂ©routant. Et la vision Ă©tait telle que j’avais l’impression d’ĂȘtre Ă©veillĂ©e, et que cela se passait rĂ©ellement. Et c’est pour cette raison que je ne voulais plus dormir. Ayant eu grand mal Ă  me rĂ©veiller de ce cauchemar. Quand j’ai appelĂ© la psychologue j’ai eu du mal Ă  m’expliquer. Je pensais que c’était mon Parkinson et quand je le lui ai expliquĂ©,  elle m’a dit que c’était bien d’en parler, parce qu’en rĂ©alitĂ©, toutes les personnes qui ont eu des chocs Ă©motionnels importants peuvent avoir ce type de vision. Mais, lorsqu’on a Parkinson, on est soumis Ă  un contrĂŽle rĂ©gulier, finalement et ça m’a ça m’a fait l’effet d’une douche froide, sans jeu de mot. J’avais peur d’en parler. La morale de cette histoire « macabre Â», c’est qu’il ne  faut surtout pas hĂ©siter Ă  ouvrir le dialogue et Ă  bien s’entourer sur le plan mĂ©dical et personnel. Fred, le papa de mon fils, m’a dit ensuite : si tu as ce genre de vision tu peux me tĂ©lĂ©phoner au milieu de la nuit et je viendrai. La psychologue de me dire : maintenant ton cerveau, sait, que ce n’est pas la rĂ©alitĂ©. Si les images reviennent, elles seront moins violentes. Elle a eu raison. Depuis, ce jour, je dors toujours avec des Ă©couteur pour trouver le sommeil.

C/Mon hospitalisation et mes bilans en vue de programmer la SCP

Je ne rentrerai pas dans les dĂ©tails du dĂ©cĂšs de mon pĂšre et de la prise en charge de ma famille, de la recherche d’un Ehpad pour ma mĂšre .  Je passerai cette Ă©tape. Cela, n’a aucun rapport avec ma maladie. La seule chose que je dirais c’est qu’à l’époque j’avais une pompe avec injection. J’avais du mal Ă  la supporter, j’avais des chutes de tension. Parfois en me piquant, je touchais une veine et le sang se m’était Ă  couler. J’étais en pĂ©riode de deuil et c’était trĂšs difficile de m’infliger une douleur supplĂ©mentaire, j’avais dĂ©jĂ  si mal Ă  l’intĂ©rieur de moi-mĂȘme. Arrive le jour tant attendu de mon hospitalisation. J’ai attendu un an. Le rendez-vous est lĂ  et c’est un immense bonheur.  J’y vais et je reste une semaine. On me fait plein d’examens et ensuite le rĂ©sultat tombe : j’ai une trĂšs bonne rĂ©action au niveau des traitements et donc je suis Ă©ligible. Je suis super heureuse.  Reste une phase Ă  franchir : revoir le psychiatre une fois. Lors de la premiĂšre consultation j’étais encore trop Ă©mue par le deuil de mon pĂšre, et en colĂšre d’ĂȘtre lĂ , sans lui Ă  mes cĂŽtĂ©s. J’ai eu une immense rĂ©action Ă©motionnelle. Il nourrissait de grands espoirs sur cette intervention. J’ai eu besoin d’en parler et d’ĂȘtre accompagnĂ©e par le psychiatre. Il souhaitait connaĂźtre mon Ă©tat d’esprit avant de donner son accord dĂ©finitif et la pression Ă©tait grande. C’était le dernier rempart a passer avant la validation dĂ©finitive. Et ouf, ça c’est trĂšs bien passĂ©. Je me rappelle avoir eu peur de lui dire que j’avais de l’apprĂ©hension et lui de me rĂ©pondre que l’inverse l’aurait inquiĂ©tĂ©. En effet, J’ai fait le choix de faire la chirurgie en Ă©tat Ă©veillĂ© et ça a Ă©tĂ© une Ă©tape assez dur, mais que je ne regrette pas puisqu’elle a permis de placer les Ă©lectrodes au bon endroit. En effet, la zone d’implantation est une zone toute petite de  4 Ă  5 mm et si on est Ă  cĂŽtĂ©, le rĂ©sultat est moindre.

D/Mon intervention pour la pose du systÚme cérébral profond (SCP)

Cet Ă©tat Ă©veillĂ© est un vrai challenge. Il y Ă  plusieurs phases de prĂ©paration et d’accompagnement. Le jour de l’intervention :  la premiĂšre Ă©tape en Ă©tat Ă©veillĂ©, consiste Ă  la pause de la sonde urinaire,  la seconde Ă©tape est pour la pause du halo crĂąnien qui maintient la tĂȘte dans une vĂ©ritable mĂąchoire, j’ai pensĂ©e Ă  la mĂąchoire du grand blanc d’Afrique du sud.. le halo est fixĂ© Ă  la table d’opĂ©ration pour empĂȘcher tout mouvement. Puis vient l’étape trois qui consiste Ă  rĂ©pondre aux commandes des neurologues et du neurochirurgien. Et je me souviens avoir senti ma tĂȘte comme coincĂ©e dans un Ă©tau.  J’ai eu un temps d’adaptation pour me rappeler oĂč j’étais. C’est assez impressionnant.  Le neurochirurgien m’a posĂ© la question. Êtes-vous bien installĂ© ? Et de dire : vous ĂȘtes au spa
 ça a fait rire toute l’équipe
 j’avais un point Ă  gauche qui me faisait souffrir. je lui ai dis, il m’a rĂ©pondu que pour ce point prĂ©cis il  fallait que je me dĂ©centrer de la douleur, Il ne pouvait rien faire. Au dĂ©but de l’intervention, j’avais trĂšs froid, le chauffage n’était pas encore en fonction afin d’éviter les contaminations. Il fallait attendre l’installation du champ opĂ©ratoire autour de ma tĂȘte. Puis le chauffage arrive et j’étais mieux. J’ai eu de la chance AmĂ©lie l’infirmiĂšre qui Ă©tait en charge de faire l’éveil thĂ©rapeutique et qui c’est occupĂ© de moi Ă©tait disponible ce jour lĂ . Un vrai soulagement pour moi. J’avais demandĂ© au neurochirurgien s’il Ă©tait possible d’avoir quelqu’un qui vienne avec moi dans la salle. J’avais mĂȘme demandĂ© s’il Ă©tait possible d’apporter de la musique. Mais finalement, j’ai compris que c’était pour rĂ©pondre Ă  mes peurs des bruits, peur d’avoir mal et qu’il fallait les affronter. Et amener un appareil, c’était des risques supplĂ©mentaires de contamination. Donc j’ai arrĂȘtĂ© d’y penser. Je me rappelle trĂšs bien la veille au soir de l’intervention. J’avais bien rangĂ© mes affaires et j’espĂ©rais que tout aille pour le mieux, le professeur qui m’a opĂ©rĂ© m’a rassurĂ© en me disant que j’avais moins de  2% de risque de faire une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale
 je lui ai dit ah ok, j’étais trĂšs rassurĂ©e. Mais, malgrĂ© tout, j’ai tout bien rangĂ©, Ă©galement chez moi en partant. Je ne voulais pas que mon fils est tout Ă  gĂ©rer au cas oĂč… Je pense, en Ă©crivant cela que c’était en rĂ©action Ă  la perte de mon pĂšre en 15 jours de temps. Ce qui m’a laissĂ© sans le vouloir, trois dĂ©mĂ©nagements et un appartement Ă  rĂ©ceptionner. Une mĂšre Ă  gĂ©rer, atteinte d’une dĂ©pression sĂ©vĂšre chronique et un fils de huit ans. Plus moi, Ă  devoir gĂ©rer au mieux ma maladie. Bref ! Je ne regrette rien. C’est fait. Et puis,  une opĂ©ration du cerveau, ça ne se fait pas tous les jours
 bref !

Je me souviens aprĂšs cette derniĂšre phase opĂ©ratoire avoir rĂ©pondu Ă  la question d’AmĂ©lie l’infirmiĂšre, qui m’a dit : vous voulez parler de quoi ? Je lui est dit pouvez-vous me dire l’heure. Elle m’a rĂ©pondu et a trouvĂ© ma rĂ©ponse Ă©trange.  Je lui ai rĂ©pondu ; que je savais prĂ©cisĂ©ment ce que mon fils faisait  et allait faire dans la journĂ©e, que cela me faisait du bien, et m’aidait Ă  sortir de cette piĂšce mentalement. Je lui ai demandĂ© de me raconter ce qu’elle avait fait ce matin lĂ  ? Et si cela ne la dĂ©rangeait de me le dire
 Elle m’a parlĂ© de son fils et de son petit dĂ©jeuner
 puis je ne me rappelle plus. 

Je devais avoir des absences car Ă  ce moment la, le fait de rester immobile, commençait Ă  se faire sentir, c’Ă©tait pesant et je commençais Ă  avoir mal un peu partout. C’est alors que l’on m’a  proposĂ© l’aide de la kinĂ©. J’ai tout de suite dit oui alors qu’au dĂ©but j’avais mis des rĂ©ticences pensant qu’en rĂ©alisant ces mobilisations passives (ou vous ne faites rien). J’avais  peur  que les exercices me faces bouger la tĂȘte
 finalement j’ai acceptĂ© et je ne le regrette pas. Puis, la phase proprement dite de l’intervention a commencĂ©. Les neurologues en lien avec moi et le neurochirurgien on commencĂ© l’intervention en Ă©veillĂ©. Je ne rentrerais pas non plus dans les dĂ©tails sauf pour rĂ©pondre Ă  des questions. Car, chacun a son propre ressenti en la matiĂšre. En tous les cas, pendant un an j’ai eu des rĂ©sultats trĂšs bon qui mon permis pendant un an de faire des voyages avec mon fils  et de profiter pleinement.

E/A Québec : une plaie se voit au niveau de mon électrode.

AprĂšs l’intervention qui a eu lieu, en septembre, en fĂ©vrier, je suis allĂ©e au QuĂ©bec et chez mes amis j’ai eu un souci. Une plaie est  apparue au niveau de ma tĂȘte et de l’électrode. C’était la veille de mon retour en France, et lĂ , j’ai eu trĂšs peur. J’ai informĂ© le centre et j’ai Ă©tĂ© convoquĂ© Ă  l’hĂŽpital pour faire des soins et le professeur m’a dit de suivre et de surveiller. La plaie, s’est refermĂ©e. J’ai Ă©tĂ© soulagĂ©. En revanche, je fumais un peu et j’ai culpabilisĂ©. Car, l’infirmier en charge de mon soin de tĂȘte m’a dit de limiter la cigarette
 ce que je comprends trĂšs bien. Mais, le malade de Parkinson, doit ĂȘtre vigilant car il peut developper des addictions en lien avec certains mĂ©dicaments ; le jeu, les achats compulsifs, l’alcool, le tabac, le sexe etc..

Et puis l’annĂ©e s’est Ă©coulĂ©e.

Ma famille

A/Mon histoire familiale

Je suis nĂ©e le 11 aoĂ»t 72 Ă  Athis-Mons dans l’Essonne. J’ai eu une enfance heureuse, je vivais sous le mĂȘme toĂźt, que mes parents et  mes grands-parents. J’étais une enfant avec du caractĂšre. Ma grand-mĂšre Paule, me disait que lorsque j’étais en colĂšre, je me jetais la tĂȘte la premiĂšre, en arriĂšre quelque soit l’endroit
 ce que je me rappelle aussi, c’est que ma grand-mĂšre me disait toujours que j’étais une vraie tĂȘte de mule. Donc finalement ça donne de la rigueur et de la tĂ©nacitĂ© et c’est la raison pour laquelle j’y pense aujourd’hui. Car, il en faut pour s’accrocher par exemple pour savoir relever des dĂ©fis :  Comme par exemple Instagram avec Madame Parkinson.

Mais, j’étais bien entourĂ©e et bien encadrĂ©e, surtout par mon pĂšre. Il n’était  pas toujours facile. Ma mĂšre en revanche Ă©tait d’un naturel trĂšs joyeux. C’est elle qui s’occupait du relationnel. Je ne connais pas grand-chose de mes arriĂšres grands-parents maternels et paternels, trop loin, je ne les ai pas connus. Il reste des photos et des surnoms de cette Ă©poque, grand baba, grand-maman. Des drĂŽles de surnom. Ils ont l’air austĂšre. Est-ce le fait du noir et blanc et de leur apparence. Ils ont des lunettes d’un autre Ăąge. Mon grand-pĂšre Jean ne parlait jamais de sa famille.

Je vous dis ça, car, la plupart du temps, lorsqu’on est atteint par la maladie de  Parkinson, les mĂ©decins recherchent les antĂ©cĂ©dents familiaux, afin de connaĂźtre,  l’étiologie de la maladie.

B/Mes facteurs déclenchants

Pour ma part, je pense qu’il faut plusieurs facteurs pour dĂ©clencher cette maladie : un terrain favorable, ou des prĂ©dispositions. Je m’explique : j’ai un tempĂ©rament nerveux, et j’ai toujours vĂ©cu sous tension. Ma mĂšre courrait partout, tel le lapin d’Alice au pays des merveilles et moi, j’étais derriĂšre. Elle me tirait tel un porte-drapeau. Il fallait toujours se dĂ©pĂȘcher pour ne pas ĂȘtre en retard ou pire faire attendre mon pĂšre. De plus j’avais des soucis Ă  l’école et je ne voulais pas le dĂ©cevoir. Il y avait la pression scolaire et la dyslexie, et ça c’était aussi difficile pour moi.

Étant petite, je ne tenais  pas en place. Et mĂȘme encore maintenant
 Dans  les annĂ©es 70, on Ă©tait Ă  l’heure de la consommation et du gain de temps. C’était le temps des prĂ©parations toutes faites et des produits industriels : le « Tang » est apparu et toutes ces poudres, qui laissaient aux enfants  la langue rouge ou  orange suivant le goĂ»t. On Ă©tait Ă  l’heure du rendement et les pesticides avait la part belle.» L’industrialisation Ă©tait la rĂšgle, et  l’on pensait que ainsi tout Ă©tait parfait.

Je me souviens que ma grand-mĂšre m’avez emmenĂ©e chez une amie Ă  elle, qui Ă©tait atteinte de la maladie de Parkinson. Et je me rappelle trĂšs bien la scĂšne, et je me souviens trĂšs bien, avoir eu une envie soudaine de quitter cet endroit, de quitter cette maison. J’eus extrĂȘmement peur. Est-ce que mes cellules avaient reconnu quelque chose ? Peut- ĂȘtre bien qu’au fond de moi, ma mĂ©moire cellulaire  le savait, mais ça c’est un mystĂšre Ă  Ă©claircir.

C/Mon enfance heureuse

Comme je le disais, mon enfance a Ă©tĂ© douce et simple, je vivais dans une grande maison, avec un grand jardin. Il y avait des anniversaires des surprises des joies et je n’étais jamais seule. C’était vivant c’était animĂ© et j’étais bien. Il y avait le  rituel et le quotidien de mon grand-pĂšre et de ma grand-mĂšre paternels. Mon grand-pĂšre Ă©tait merveilleux, il Ă©tait dĂ©calĂ©. Il Ă©tait doux. J’étais  intrĂ©pide rieuse et effrontĂ©e, et lui il Ă©tait dĂ©vouĂ©, aimant et tellement riche. Je dis riche intĂ©rieurement. Il vivait dans le prĂ©sent car il ne parlait jamais d’avant et jamais d’aprĂšs.  Le « avant » n’existait pas et le « aprĂšs » en suspens. Il Ă©tait le prĂ©sent incarnĂ©. Un jour il m’a montrĂ© juste cinq ou six photos d’un camp de concentration en Allemagne. Il ne s’est pas Ă©tendu. Je crois qu’il m’a juste dit : c’était mes copains et lĂ  la cour pour se balader, rien de plus, Ă  si on Ă©pluchait des pommes de terre.  Rien d’effrayant, rien de larmoyant. J’ai longtemps vu mon grand-pĂšre comme quelqu’un de faible. Maintenant je sais qu’il dĂ©tenait une  grande force intĂ©rieure.

Oui, mon grand-pĂšre Ă©tait un Ă©rudit. Il parlait couramment l’anglais, l’allemand, il Ă©coutait la BBC tous les jours et lisait le Time. Il allait au jardin tous les aprĂšs-midis et aprĂšs, il rĂ©digeait des correspondances avec mon oncle, Jean-François, le frĂšre aĂźnĂ© de mon pĂšre. Cet oncle vivait en Afrique et le tĂ©lĂ©phone Ă©tant cher, l’Internet  n’existait pas. Ils aimaient correspondre. Ma grand-mĂšre Ă©tait une femme autoritaire, une maĂźtresse femme, elle avait un fort caractĂšre. C Ă©tait une insatisfaite perpĂ©tuelle et ses choix de vie, des coups de tĂȘte. Nous avons eu des pĂ©riodes difficiles. Maintenant ils sont partis, mon grand-pĂšre est parti en paix, dans la maison familiale. Ma grand-mĂšre, a fini en EHPAD. J’étais lĂ  pour lui fermer les yeux car Ă  un instant de ma vie : j’ai Ă©tĂ© aide-soignante. Elle ne pouvait plus parler mais ce jour-lĂ  elle m’a reconnu et j’ai senti tout le poids de son amour. Et dans ses yeux
 tellement de choses . On m’a dit que tous les soirs elle tenait la main d’un homme, et il regardait tous les deux la tĂ©lĂ©vision. Comme quoi la tendresse, l’affection peut arriver  n’importe quand, et Ă  n’importe quel Ăąge. Elle allait avoir 103 ans, j’ai souri et je l’ai imaginĂ©e dans ma tĂȘte. Et j’ai trouvĂ© cela trĂšs beau.

Ma maladie

A/Mes premiers signes

La maladie s’est dĂ©clarĂ©e Ă  la naissance de mon fils. J’avais alors 40 ans. Tout d’abord j’ai pensĂ© que c’était dĂ» Ă  la pĂ©ridurale. AprĂšs je n’y est plus pensĂ© ayant fort Ă  faire avec mon bĂ©bĂ©. À 40 ans, c’était trop de bonheur.

Chez le gĂ©nĂ©raliste, lors d’un rendez-vous pour mon fils, j’ai dit que j’avais un souci au niveau de la jambe. Il m’a donnĂ© un traitement de magnĂ©sium, qui  n’a rien donnĂ©. À la consultation suivante, je lui ai dit que rien n’avait changĂ©. Et LĂ  il a commencĂ© Ă  s’inquiĂ©ter, tout comme moi. Je lui ai expliquĂ© que lorsque je me cognais j’avais des douleurs qui n’avaient rien Ă  voir avec une douleur classique et lorsque j’avais les deux jambes tendues dans la baignoire, la jambe droite se mettait Ă  trembler toute seule.  Mon pied droit accrochait Ă  la marche, je mettais ça sur la qualitĂ© de la semelle ayant achetĂ© mes derniĂšres chaussures au marchĂ©. En effet, j’ai fait des Ă©tudes de podo-orthesiste donc je savais de quoi il retournait. Mais je ne voulais pas encore l’accepter. J’ai Ă©galement vu une ostĂ©opathe . Elle m’a dit qu’il n’y avait absolument rien et que ce n’était pas grave. Le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste m’a regardĂ© et m’a dit pourquoi vous n’avez rien dit pourquoi vous avez attendu si longtemps. J’ai dit que je pensais que ce n’était pas grave et que ça allait passer. Que c’était sĂ»rement dĂ» Ă  la pĂ©ridurale, mais que dĂ©sormais j’étais inquiĂšte. Il m’a alors prescrit deux examens : un I.R.M. et un PETSCAN. L’ I.R.M. n’a rien donnĂ© et j’étais déçue. En revanche, le PETSCAN avait rĂ©vĂ©lĂ© quelque chose, mais je devais attendre la rĂ©daction du compte rendu, du docteur en mĂ©decine nuclĂ©aire, puis le rendez-vous chez le gĂ©nĂ©raliste pour son interprĂ©tation. La sentence est tombĂ©e et l’annonce a Ă©tĂ© faite : vous avez un syndrome parkinsonien. Au tout dĂ©but je n’ai rien compris, j’ai pris mes affaires et je suis partie.

Je pense que j’étais tellement assommĂ©e qu’au jour d’aujourd’hui je ne me rappelle pas comment j’ai annoncĂ© ça Ă  mes parents, mon conjoint et Ă  mon fils : un gros trou noir. Je sais juste que le mĂ©decin m’a dit que l’I.R.M. avait Ă©tĂ© faite pour Ă©carter un cancer cĂ©rĂ©bral…  Ensuite, j’ai Ă©tĂ© ballottĂ©e, d’un mĂ©decin Ă  l’autre, d’un neurologue Ă  l’autre d’un traitement Ă  l’autre, ça a Ă©tĂ© une pĂ©riode trĂšs difficile pour moi car n’ayant rien trouvĂ© au niveau mĂ©dical pour me soulager. j’ai tout arrĂȘt. Plus de mĂ©dication. Plus rien. Je suis partie Ă  Lamalou-les-bains en cure. À la recherche de je ne sais quoi. Ou plutĂŽt,  je pensais trouver un endroit de paix et de tranquillitĂ©, mais finalement il y avait la surenchĂšre du handicap, les curistes Ă©taient plutĂŽt ĂągĂ©s et l’ambiance n’était pas trĂšs conviviale. Heureusement mes parents m’avaient accompagnĂ© et mon fils Ă©tait tout petit. On s’est baladĂ© tout le temps et on s’est bien amusĂ©.  Ă€ cette Ă©poque, je suis devenu blonde platine. Et avec du recul je me trouve magnifique.

B/Mes premiers contacts avec des spécialistes

Puis je suis allĂ©e Ă  Nice Ă  une consultation avec un professeur spĂ©cialiste dans la pathologie du mouvement. J’ai demandĂ© Ă  mon amie avec qui j’avais passĂ© mon BTS et qui s’appelle Celine de m’accompagner. Je pense que c’est trĂšs important d’y aller avec une amie ou quelqu’un de proche.  Parce que quand j’ai vu son Ă©tat Ă  la sortie de l’examen je me suis dit qu’effectivement, je devais avoir quelque chose de grave parce qu’elle s’est mise Ă  pleurer et que du coup je me suis mise Ă  la consoler. Elle m’a regardĂ© dans les yeux et elle m’a dit : mais c’est le monde Ă  l’envers. C’est toi qui es malade et c’est toi qui me console. Je crois que je m’étais pas rendu compte encore de la portĂ©e des choses. Et surtout de ce fichu parki, qui prenait dĂ©jĂ  pas mal de place dans ma vie.

Alors, de moi-mĂȘme, j’ai cherchĂ© sur un ordinateur : un endroit spĂ©cifique pour les personnes comme moi, atteintes de Parkinson 
 cet endroit devait bien exister, ici en France. Et voilĂ  que les centres rĂ©fĂ©rents pour la maladie de Parkinson sont entrĂ©s dans ma vie. J’ai atterri Ă  Marseille et je me suis dit que je prĂ©fĂ©rais avoir Ă  faire Ă  Dieu plutĂŽt qu’à ses saints. J’ai pris rendez-vous avec le professeur du service de neurologie. Je me rappelle que le premier neurologue qui m’avait suivi : je me souviens ses mains cherchant dans son Ă©norme Vidal rouge, lĂ  oĂč sont renseignĂ©s tous les mĂ©dicaments. Il a tournĂ© les pages. Ses lunettes sur le nez. Je me suis dit qu’il ne devait pas ĂȘtre vraiment sĂ»r de lui pour faire ça. Et effectivement, l’avenir me l’a prouvĂ©. Ce qu’il  m’avait donnĂ© Ă  l’époque Ă©tait une vielle mĂ©dication, oubliĂ© et inusitĂ©. Je me suis dit que j’allais changer la donne :  que dĂ©sormais j’allais laisser cette personne qui ne connaissait pas grand chose Ă  Parkinson et que j’allais plutĂŽt  prendre quelqu’un qui Ă©tait plutĂŽt bon sur cette thĂ©matique.

C/Les Centres référents pour la maladie de Parkinson et le suivi en ville.

Je suis allĂ©s voir  un professeur,  en consultation privĂ©e. J’avais assez perdu de temps, comme ça . Il fallait dĂ©sormais avancer. J’y suis restĂ©e peut-ĂȘtre cinq ans, j’étais bien suivi, et c’est la premiĂšre fois que l’on a Ă©voque devant moi, la stimulation cĂ©rĂ©brale profonde. Et la, ça m’a fait trĂšs peur.. avec du recul, je me dis qu’il avait dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© le terrain.  Aujourd’hui, je suis suivie Ă  Saint-RaphaĂ«l par un neurologue de ville avec qui j’ai d’excellents rapports et qui est d’un grand rĂ©confort. À chaque fois que je la voie, c’est vraiment trĂšs « rigolo Â» parce qu’elle me dit toujours mais Mme Parkinson on ne voit pas que vous ĂȘtes malade, on Ă  l’impression que vous n’avez rien.

D/M’adapter aux changements de la maladie

Puis la maladie a Ă©voluĂ©, c’est ça qui est le plus dur avec Parkinson. À chaque fois on doit s’adapter Ă  une situation et franchir une nouvelle Ă©tape et Ă  chaque fois il faut  accepter, puis renoncer Ă  cet Ă©tat de pseudo-Ă©quilibre, sans penser Ă  la prochaine, car la maladie est Ă©volutive et dĂ©gĂ©nĂ©rative. Lorsque le diagnostic de la maladie a Ă©tĂ© posĂ©, on m’a dit que cela faisait 10 ans que j’étais malade donc Ă  40 ans faites le calcul ça fait 30 ans en rĂ©alitĂ© je ne me rappelle plus trop. Mais Ă  partir de lĂ , j’ai commencĂ© Ă  chercher des choses dans le passĂ©. Je me suis  dit oui j’étais comme si,  oui j’étais comme ça,  peut-ĂȘtre que ça venait de lĂ  finalement ! Maintenant, j’arrĂȘte cette agitation mentale, qui m’a fait mal et me perturbe ! Et ça marche plutĂŽt bien. Je ne dis pas que quand le moral est toujours au beau fixe. Mais, bon. Je m’accroche.

E/Mes injections de Botox

À cette Ă©poque, Je me souviens les injections de Botox. Je me rappelle les rendez-vous,  je me souviens des gens Ă©galement qui venaient et que j’essayais d’éviter. J’y suis allĂ©e avec mes parents, parce qu’ils ne voyait pas vraiment l’ampleur de la maladie, et c’est bien normal pour des parents. Il Ă©tait nĂ©cessaire qu’ils viennent avec moi pour qu’ils constatent les difficultĂ©s que j’avais et parce que  j’en avais besoin. Pour comprendre et pour que je ne « chiale Â» pas trop sur mon sort. Le  pĂšre de mon fils, est Ă©galement venu un jour et il a mĂȘme pleurĂ© en voyant que pour faire du Botox il fallait piquer dans le muscle et que parfois, involontairement, on piquait dans le tendon et c’était douloureux. Bref, le Botox c’était uniquement destinĂ© Ă  Ă©viter les rĂ©tractations des muscles pour me permettre de mieux marcher. Le professeur lançait mĂȘme en blaguant : inutile d’en demander pour les rides du visage
 j’ai trouvĂ© cela trĂšs drĂŽle. Je n’y aurais jamais pensĂ©.

F/Mon évolution et ma prise de recul face à ma maladie

Puis la maladie a progressĂ© Ă  nouveau. J’ai trouvĂ© que l’hĂŽpital de la Timone n’avait plus de quoi remplir son contrat avec moi. DĂ©jĂ  par le passĂ© j’avais fait beaucoup de choses sans penser Ă  ma situation de « jeune parkinsonienne Â». À 40 ans et Ă©tant  mĂšre, je faisais dĂ©jĂ  beaucoup de choses et je travaillais encore. Je n’avais pas forcĂ©ment besoin d’aller faire de la kinĂ© en ville et de me fatiguer sur la route et faire des exercices que je faisais dĂ©jĂ  dans mon quotidien. Il m’a fallu du temps pour le rĂ©aliser, prendre le recul nĂ©cessaire et faire marcher mes  neurones. Alors j’ai pris conscience que le professeur de la Timone  ne m’accompagner plus comme je le souhaitais. Effectivement , sa patientĂ©le Ă©tait vieillissante et il ne rĂ©pondait plus Ă  mes attentes. C’est alors que la neurologue de ville m’a dit : mais vous savez c’est un homme qui aime et vit avec un homme. Elle m’a dit : je n’ai rien contre, sauf que dans votre cas, il ne peut pas vous comprendre, qui plus est il n’a, pas d’enfant. La dĂ©ception que vous avez m’a t’elle dit vient peut-ĂȘtre de lĂ .  Et elle m’annonce, qu’à Nice, Il y a un service qui peut trĂšs bien me convenir et que je dois aller voir, afin de me faire ma propre opinion. Il y a notamment une jeune femme neurologue,  avec des enfants qui vient de s’installer et un nouveau service. Elle m’a fait une lettre d’introduction. Et,  c’est ce que j’ai fait et je ne le regrette pas.