1/ Les héros de mon enfance : des explorateurs et protecteurs
Oui, c’est fascinant ! Tous les héros que j’admirais : Albator, Capitaine Flam, Goldorak, dans le monde des dessins animés et dans le monde réel Haroun Tazieff, Cousteau… ils ont en commun un rôle de protecteur, d’explorateur, de sauveur face à l’adversité.
Ils affrontent l’inconnu, les dangers, les forces qui les dépassent, mais avec courage, indépendance et un certain code d’honneur.
Et quelque part, Madame Parkinson s’inscrit dans cette lignée.
J’ai relevé des défis qui semblaient inaccessibles : voler, plonger, naviguer, explorer… et aujourd’hui, je continue mon combat avec une force intérieure et une résilience digne d’une héroïne.🦸♀️
Finalement, peut-être que le vrai héros, c’était moi depuis le début… 😜
2/ Une coquille de noix sur l’Atlantique: ma transatlantique entre le Cap-Vert et le Brésil
Je vais vous partager ma transatlantique ! En héroïne à la Corto Maltese dont les illustrations me fascinent encore aujourd’hui. Entre le Cap-Vert et le Brésil, une véritable coquille de noix sur l’Atlantique. 🌊
L’Atlantique s’étalait à perte de vue, une immensité liquide, mouvante, insondable. Depuis le Cap-Vert, nous avions mis cap vers Fernando de Noronha, sur la route de Moitessier, ce marin qui avait fait de la mer son refuge. Mais à bord de notre voilier de huit mètres, je ne me sentais pas vraiment en sécurité. 🫣
Huit mètres… une coque frêle face aux colères de l’océan. Une coquille de noix ballottée sur cette masse infinie. Ici, sur la ligne de convergence où naissent les cyclones, le vent et la mer dictaient leur loi.
Chaque nuit, les grains s’abattaient, soudains, violents, imprévisibles.
On tendait l’oreille, on scrutait l’obscurité, toujours sur le qui-vive. Les cargos passaient parfois, ombres menaçantes dans le noir. Trop petits, nous étions invisibles pour eux. Il fallait veiller, rester aux aguets, s’assurer qu’aucune masse d’acier ne surgisse aveugle, sur notre route.
Mais au-delà du danger, un autre sentiment s’était imposé :
l’enfermement d’une part, et le mouvement perpétuel d’autre part. (Ce qui paraît incroyable pour un Parki ! Effectivement, pas de répit pour les yeux : tout bouge tout le temps! Ça m’a beaucoup fatiguée…) Bref, revenons à nos moutons.
Cet espace clos, réduit à l’essentiel, cerné par l’infini, me pesait. Il n’y avait que nous, quelques mètres carrés de bois et de cordages, cernés par une immensité indifférente. Aucune échappatoire, juste la mer, encore et toujours.
Puis, un matin, une odeur est apparue, fugace, différente.
Quelque chose d’organique, de vivant. La terre. Avant même de l’apercevoir, je l’avais sentie. Et peu après, comme pour confirmer cette promesse d’arrivée, un oiseau est venu se poser sur la main courante du voilier. Un messager discret, fragile, mais sûr de lui. Nous y étions presque.
Après des jours d’isolement, Fernando de Noronha s’est enfin dressée devant nous, comme une évidence.
L’Atlantique derrière moi, je réalisais que j’avais laissé quelque chose là-bas, entre les vagues. Une peur, peut-être. Une part de moi, sûrement.
Mais aussi cette certitude que la mer, qu’on la redoute ou qu’on la chérit, ne nous laisse jamais tout à fait indemnes.
3/ Madame Parkinson : dans les entrailles du volcan !
Petite, je regardais Haroun Tazieff et ses volcans, fascinée.
S’approcher de la lave ? 🌋
Impensable ! 🤨
Et puis… La Réunion.
Le Piton de la Fournaise, ce monstre ardent, qui offre régulièrement un spectacle aussi terrifiant que magnifique.
Un soir, on décide d’y aller. La voiture laissée plus loin pour éviter tout risque, nous avançons à pied. Le ciel est rouge, la fumée s’élève, soudain un spectacle encore plus hallucinant que l’éruption elle-même :
De nombreux Réunionnais, dans la forêt, armés de petits bâtons, tentant de prélever la lave en fusion.
« Pour porter chance », 🍀 disent-ils.
Je suis stupéfaite. 😦 Fascinée, 🤩 mais aussi lucide 🔮 :
Si je glisse… que se cache-t-il derrière cette corniche ?
Peut-être du magma. Peut-être la fin de mes chaussures 🥿 . Ou de mes pieds. 👣
Et puis il y a la foule, cette masse mouvante qui pousse, bouscule…
Trop pour moi.
Je ne suis plus jamais retournée voir l’éruption d’aussi près.
Mais marcher sur la lave refroidie, noire et figée, sculptée par le temps, ça… ça reste un des plus beaux spectacles naturels que j’ai vus.
4/ Plonger dans l’inconnu : de Cousteau à mes premières immersions sous-marines
Petite, je regardais les aventures du Commandant Cousteau à la télé, fascinée par ce monde silencieux et mystérieux. Moi, sous l’eau ? 🐠🐟🐡
Impensable !
Et puis… la vie.✨
Un BTS en poche, un billet pour La Réunion, et un jour, l’occasion. J’ai plongé. Et j’ai adoré.
C’est là que j’ai rencontré :
Annick, Estelle et Virginie, mes futures « perruches ». On explorait, on riait, on partageait cette liberté totale des profondeurs.
Et puis un jour, une plongée jusqu’à 70 mètres. Une falaise sous-marine, les genoux plantés dans le sable comme disait mon copain de l’époque, plongeur breveté. Le silence, l’immensité, cette sensation d’être suspendue hors du temps… un moment gravé en moi. ✨
5/ Quand Parkinson ferme une porte, les souvenirs plongent encore
Depuis, l’implant cérébral profond a refermé cette porte. 🚪
Fin des explorations sous-marines. 🤿
Mais Annick, elle, continue, appareil photo 📸 en main, et rafle des prix 🏆 . Trop fière 🥹 !
Estelle aussi. Les Virginies ont raccroché. ☎️
C’est ainsi. La vie avance.
Les fonds marins sont derrière moi, mais je replonge souvent, là où aucun Parkinson ne peut m’atteindre : dans mes souvenirs. 💪✨
Madame Parkinson
2 réponses
C’est beau de voir que même dans l’adversité, tu montre que dans un sens tout est aligné!
Continue ce superbe témoignage et surtout tes superbes aventures 🥰
Merci 🤩 beaucoup pour ton retour ✨