1. Un objectif simple : franchir la ligne
C’était à Salon-de-Provence.
Pas une victoire, pas un chrono.
Juste une médaille. Celle de finisher.
Parce que c’était ça, mon objectif : franchir la ligne, tenir bon, prouver — non pas aux autres, mais à moi-même — que je pouvais encore le faire.
2. Un nouveau départ avec Xavier
J’avais changé de coach.
Florent m’avait transmis la technique, les bons gestes, la rigueur.
Mais il me manquait une chose : quelqu’un à mes côtés, pour le rythme, la cadence, la dynamique du mouvement.
Xavier, lui, court avec moi.
Il observe, il ajuste, il guide.
Et ça change tout.
Parce qu’avec Parkinson, courir seule, c’est parfois comme courir dans le brouillard.
3. Le corps, l’anémie et l’apprentissage
Quand j’ai fait le semi de Nice, je m’étais sentie très mal.
Je ne savais pas encore que j’étais anémiée.
Aujourd’hui, je le sais, je le gère : fer, vitamine C, écoute du corps.
Mais malgré ça, la maladie avance, doucement mais sûrement.
4. Le jour J : le vent, les jeunes et la course
Ce jour-là, Xavier n’était pas là.
Mais dans ma tête, oui.
Je le voyais courir à mes côtés, me souffler le rythme, la cadence.
Et rien que ça, c’était déjà une force.
Sur le tarmac, c’était impressionnant.
La Patrouille de France au-dessus, des jeunes partout, enthousiastes, souriants, présents.
Certains avaient le téléphone à la main — la génération live — et franchement, ça me faisait sourire.
C’était la vie, quoi.
5. Courir avec un corps qui change
Ce jour-là, j’ai mieux compris ce que m’avait dit Florent, mon ancien coach.
Il m’avait vue courir à vélo, un jour, et il m’avait dit :
“Tu finis sur la pointe des pieds.”
Et sur un tapis, on ne le voit pas, ça.
Avec Xavier, j’ai appris à poser le pied autrement — sur le médiopied, plus centré, plus stable.
Résultat : moins de crampes, plus de fluidité.
J’ai bu régulièrement — trois gourdes d’eau, remplies une fois — et j’ai pensé à manger à temps.
J’ai aussi gardé une allure constante pour maintenir le rythme.
Je n’ai pas agrandi les pas, sauf à la fin, où j’ai tiré sur les bras pour relancer la machine.
Oui, les détails font la différence.
Mais ce qui marche pour moi ne marche pas forcément pour les autres.
Parce qu’il y a plusieurs Parkinson, et chaque ressenti est différent.
🏁 Et à la fin ?
Il me restait encore assez d’élan pour terminer en courant à fond la caisse.
Petit clin d’œil à Mike Horn, évidemment. 😉
Et cette fois, c’est passé.
Pas de podium.
Mais une médaille de finisher, et un grand sourire.
Parce qu’avec Parkinson, chaque course est déjà une victoire.
🎯 Prochain rendez-vous : le semi de la Durance, le 9 novembre.
je compte sur votre soutien 👍
@madameparkinson