1- Quand je ne me reconnais plus
“Est-ce que c’est moi qui réagis comme ça…
ou ma dopamine ?”
Je me pose souvent cette question.
Et si tu es concerné par Parkinson, tu t’es peut-être déjà entendu penser la même chose.
Quand la dopamine baisse, elle n’emporte pas seulement le mouvement.
Elle entraîne dans son sillage :
- l’humeur,
- la motivation,
- l’impulsivité,
- la capacité à initier quelque chose,
- et surtout… les émotions.
2- La dopamine : ce qu’on ne m’a jamais expliqué
On m’a dit :
“La dopamine sert à bouger.”
C’est vrai…
Mais incomplet.
La dopamine, c’est aussi :
- la capacité à dire “go”,
- l’élan intérieur,
- l’envie,
- la récompense,
- le courage de commencer.
Sans elle, tout devient :
- plus lent,
- plus lourd,
- plus lointain.
3- Les émotions amplifiées (et invisibles)
Quand la dopamine baisse, les émotions :
- montent plus vite,
- durent plus longtemps,
- sont plus intenses.
Un regard, un message, une remarque…
et je peux ressentir un tsunami intérieur.
De l’extérieur ?
On ne voit rien. Ou presque.
De l’intérieur ?
C’est le chaos.
Une véritable déferlante.
Parfois, je ne me reconnais pas.
Je peux :
- m’emballer,
- m’inquiéter,
- ruminer,
- avoir besoin de réassurance,
- avoir du mal à lâcher.
Et à travers tout ça, une question revient :
“Est-ce moi… ou ma maladie qui parle ?”
Quand le cerveau cherche la dopamine qu’il n’a plus, il peut devenir accro au lien, aux sensations fortes, à l’attention.
Ce n’est pas du caprice.
Ce n’est pas une faiblesse.
C’est neurochimique.
On appelle ça : le cerveau dopaminergique.
4- Les traitements : bienvenue aux montagnes russes
Quand les médicaments dopaminergiques entrent en jeu, on peut ressentir :
- plus d’énergie,
- plus d’envie,
- une impression de revivre.
Mais quand l’effet retombe, certains ressentent :
- le vide,
- l’irritabilité,
- la tristesse,
- l’hypersensibilité.
Le fameux yo-yo interne.
Bienvenue à bord. Welcome in board !
Et la question que les proches posent trop souvent :
“Pourquoi tu réagis comme ça ?”
Parce que la chimie cérébrale influe sur l’émotion.
Et qu’avec Parkinson :
- le filtre émotionnel est plus fin,
- la régulation est moins stable.
Ça n’a rien à voir avec de la mauvaise volonté.
5- Moi au milieu de tout ça
Je ne suis pas que ma dopamine.
Même si :
- elle me colore,
- elle m’amplifie,
- elle me déborde…
Il reste moi :
- mes valeurs,
- ma façon d’aimer,
- ma façon de résister,
- ma manière d’être au monde.
La maladie peut brouiller les lignes,
mais elle ne supprime pas ma personne.
Comment j’essaie de faire la différence
Je me pose trois questions simples :
- Est-ce que cette émotion est montée très vite ?
➡️ Probablement dopamine.
- Est-ce qu’elle dure plus longtemps que chez les autres ?
➡️ Régulation fragile.
- Est-ce qu’elle colle dans ma tête comme une boucle ?
➡️ Boucle dopaminergique.
Ça ne simplifie pas tout… Mais ça aide.
Et parfois… soyons honnêtes : ça fait CHIER.
Si tu te reconnais dans ces lignes…
Tu n’es pas :
- “trop”
- “compliqué”
- “instable”
Tu es un être humain qui navigue avec une chimie cérébrale particulière.
Parler de ça, ce n’est pas se plaindre.
C’est comprendre.
Et comprendre, c’est reprendre un peu de pouvoir.
Même si cela demande beaucoup (beaucoup) de questionnements.
Conclusion : je reste Avec mes élans. Mes doutes. Mes tempêtes. Et mes éclaircies.
Parce qu’il reste quelque chose qui ne tremble pas, ma capacité :
- à aimer,
- à créer,
- à me battre,
et à me raconter — ici — avec sincérité.
🧢
Madame Parkinson
Une réponse
Je vous réponds ici car visiblement vous ne supportez pas le débat. Ce qui est courant sur les réseaux sociaux. Enfin bon.
Quel est l’intérêt de m’afficher en story, puis de me bloquer l’instant d’après ?
Vous qui mendiez à l’époque pour qu’on like vos vidéos, lues au prompteur. Aujourd’hui vous vous vantez d’avoir une « communauté ». Ce sont de vraies personnes ou encore des indiens comme l’an passé.
Et dernière chose, votre bio Instagram. Ou vous vous jetez des fleurs, et énumérez tout un flopée de qualité. Vous êtes tout sauf drôle. Vous ne l’êtes pas du tout d’ailleurs.
Un escroc ne dira jamais que c’est un escroc. Retenez bien cette dernière phrase: