PROLOGUE
La thérapie, comme aide dans la gestion de la maladie de Parkinson, est pour moi une source de bienfaits et participe à mon équilibre intérieur et me permet d’avancer. Je suis suivie régulièrement et cela me semble tout à fait naturel. Pourtant, même aujourd’hui, j’ai l’impression que ce n’est pas toujours perçu comme une évidence pour tous…
Ma mère, qui souffre de dépression sévère chronique, n’a jamais pris ce temps pour elle. Je pense souvent que si elle avait eu l’opportunité de s’autoriser à parler à un professionnel de santé mentale, comme je le fais pour gérer Parkinson avec mes médecins et thérapeutes, elle n’en serait peut-être pas là où elle est aujourd’hui. Mais avec des “si”, on peut tout réécrire, alors j’essaie d’éviter les regrets inutiles. Ma mère à également la maladie de Parkinson, d’ou ma volonté de partager mon expérience avec vous aujourd’hui, pour savoir si d’autres personnes sont dans la même situation que nous, pour trouver des pistes vers la guérison.
Chapitre 1 : À chaque situation sa thérapie et son thérapeute
Pour moi, tout comme j’adapte mes traitements à l’évolution de Parkinson, chaque difficulté ou problème de la vie a une solution et un thérapeute adapté. Une fois la situation résolue, arrive ce dernier rendez-vous tant attendu : ce “au revoir” salvateur et libérateur. Il signifie que le travail est accompli, tout comme lorsque j’ajuste un traitement qui me permet de reprendre le contrôle de mon existence. Jusqu’à présent, cette manière de faire me convient tout à fait.
Chapitre 2 : Le psychiatre que j’ai rencontré avant mon opération
Ce psychiatre m’a énormément aidée avant mon opération pour Parkinson. Je croyais avoir fait le deuil de mon père, mais à l’hôpital dans ma chambre, alors que je me préparais pour l’implantation de ma stimulation cérébrale profonde, j’ai ressenti une colère intense. Sa disparition m’avait laissé un vide. Tout comme avec la maladie, on pense parfois avoir tout accepté, mais parfois, les émotions vous submerges et il faut à nouveau travailler dessus.
En sortant de l’hôpital, j’ai emmené ma mère voir une psychiatre, pensant que cela nous soulagerait toutes les deux. À ma grande surprise, cette dernière m’a dit : “Entre vous et votre mère, celle qui a le plus besoin d’aide, c’est vous.” Je n’en revenais pas. Comme la maladie de Parkinson, où l’on peut avoir l’impression de gérer alors que l’on cache bien des choses, j’avais besoin d’aide sans m’en rendre compte. Aujourd’hui, je comprends mieux cette révélation. Mes compagnons de vie m’ont souvent dit qu’ils se sentaient investis d’une mission, comme pour compenser l’absence de mon père. Je me voyais comme une petite fille, vulnérable face à la maladie. Mais désormais, je me sens femme, accomplie, et prête à avancer. Pour cela, je remercie profondément cette thérapeute.
Chapitre 3 : L’hypnose
J’ai fait quelques séances d’hypnose avec une infirmière, ce qui m’a beaucoup aidée à un certain moment, tout comme mes thérapies pour Parkinson m’ont permis de reprendre des forces. Lors de ma première implantation de stimulation cérébrale profonde (SCP), l’hypnose m’a permis de supporter l’intervention, réalisée en état éveillé. C’était une épreuve que je n’aurais jamais imaginé surmonter, et pourtant, je l’ai fait. Si moi, j’ai pu le faire, vous le pouvez aussi, croyez moi.
L’hypnose m’a offert une échappatoire mentale durant l’intervention, un peu comme lorsque je m’évade en faisant des activités qui me changent les idées malgré la maladie. Je me souviens de la chaleur douce d’un soleil bienveillant, d’une lumière que je pouvais contempler sans gêne. Ces moments m’ont profondément apaisée. Je remercie toute l’équipe de Pasteur 2 pour leur travail exceptionnel, leur soutien, et leur engagement. Ils ont su m’apporter un soutien que je n’oublierai jamais et qui ma toujours aidé à avancer.
Chapitre 4 : La psychologue du CCAS de Fréjus
Je me suis tournée vers le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) pour suivre une formation pour les aidants familiaux, car, en plus de gérer Parkinson, je devais aussi apprendre à m’occuper de ma mère. Cela m’a beaucoup aidée, bien que j’aie eu parfois l’impression de régresser dans mes avancées, comme cela peut être le cas dans la gestion de la maladie. Mais aujourd’hui, je peux affirmer que tout cela est derrière moi.
Je remercie l’équipe du CCAS ainsi que la sophrologue du pôle des aidants familiaux pour leur écoute et leur accompagnement. Le “Café des aidants” est un lieu que je recommande à toutes les personnes malades qui accompagnent un proche. Comme dans ma gestion de Parkinson, le soutien extérieur est essentiel. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à contacter votre CCAS local. C’est gratuit et tellement enrichissant.
Et vous, avez-vous entrepris un travail sur vous-même, tout comme j’ai appris à gérer la maladie de Parkinson ? Si oui, quel spécialiste vous a accompagné ?
Merci de partager votre expérience.
Madame Parkinson