1. Le métier de podo-orthésiste: une vocation née de l’histoire.
J’ai été podo-orthésiste. Vous vous dites sûrement : Podo-quoi ? C’est vrai, ce métier est peu connu. Pourtant, il a une histoire touchante, née des suites de la Première Guerre mondiale, inspirée par les ‘Gueules Cassées’. Ce terme désigne les soldats gravement blessés au visage, qui ont fondé en 1921 une association pour aider leurs compagnons également défigurés, souvent délaissés et sans soutien.
À cette époque, le corps médical se consacrait aussi aux soldats ayant subi d’autres blessures graves, comme la perte d’un pied. C’est là que les bottiers spécialisés en orthopédie sont intervenus pour créer des chaussures sur mesure, adaptées aux blessures de ces anciens combattants. De cette demande spécifique est né le métier de podo-orthésiste, un artisanat alliant savoir-faire technique et engagement humain.
2. Mon parcours : de Paris aux Champs-Élysées, puis à l’île de la Réunion
J’ai fait mes études au lycée d’Alembert à Paris, dans le 19e arrondissement. Métro… euh, j’ai un trou de mémoire… disons que c’était quelque part sur une ligne parisienne.
😄 Bref, après trois ans d’études intensives pour apprendre à concevoir et fabriquer des chaussures orthopédiques sur mesure, j’ai commencé à travailler chez un bottier orthopédiste rue du Colisée, juste derrière les Champs-Élysées. La grande classe, non ?
Cette profession m’a ensuite permise de poser mes valises à l’île de la Réunion. Mais, après quelques aventures tropicales, je suis revenue dans le Var, à Tourtour. C’est là que j’ai décidé de diversifier mon parcours en suivant une formation pour obtenir le CAFERUIS (un joli acronyme pour Certificat d’Aptitudes aux Fonctions d’Encadrant d’Unités d’Intervention Sociale – oui, il fallait le lire jusqu’au bout !). Deux ans plus tard, me voilà chef de service.
3. Retour dans le Var et retrouvailles inattendues
Un jour, lors d’un cours à Nice, qui vois-je ? Céline, mon amie perdue de vue depuis nos années d’études ! Depuis, on ne se quitte plus, et je l’appelle avec affection “Tata Podo”(sur mon Instagram vous ferez connaissance avec elle, à Majorque). Eh oui, elle est aussi podo-orthésiste. Quand deux podos se retrouvent, ça fait des étincelles ! 😄
Le hasard a ensuite frappé à nouveau : en me promenant dans le Haut-Var, je tombe sur une enseigne avec le nom d’un ancien copain de promo. Direct, j’envoie un message à Céline pour confirmer, et devinez quoi ? C’était bien lui ! Depuis, je lui ai confié mes petits pieds pour me faire une paire de chaussures orthopédiques sur mesure.
4. Un soutien sur mesure pour mes pas
Ces chaussures compensent mon steppage (traduction : mon pied droit ne se relève plus tout seul à cause de Parkinson, qui affecte surtout mon côté droit). Ces chaussures magiques sont dotées d’une barre de déroulement qui facilite la marche et d’un “releveur”, une sorte de soutien intégré qui maintient mon pied dans l’axe de la marche. En gros, elles m’évitent de traîner mon pied ou de m’emmêler dans les tapis… ce qui arrive plus souvent qu’on ne le croit ! Je les porte surtout quand je suis fatiguée, et ça m’épargne de lutter contre la déviation de mon pied en externe.
Le petit bonus ?
Mes chaussures ressemblent à des Doc Martens, en nubuck rouge. Oui, je fais dans le style ! 😎 Elles sont aussi équipées de semelles orthopédiques pour plus de confort. En plus, avec une ordonnance et une carte Vitale, vous pouvez bénéficier d’une prise en charge à 100% pour deux paires par an la première année. Oui, oui, deux !
Est-ce que vous connaissiez cette aide ? Si ce n’est pas le cas, je vous encourage à prendre rendez-vous chez un podo-orthésiste près de chez vous. Ils sont plus nombreux qu’on ne le pense, et croyez-moi, vos pieds vous remercieront !
Madame Parkinson
Présentation de la société orthopédie Guillemard SUD