1- Une rencontre prédestinée à Tourtour
Tout a commencé à Tourtour, un petit village perché dans le Var, que l’on surnomme le «village dans le ciel». Une jeune femme venait d’ouvrir un institut de beauté qu’elle avait baptisé « La petite maison du bien-être ». Ce lieu portait bien son nom : dès que j’ai franchi la porte pour un soin, j’ai senti une connexion immédiate. Elle avait une fille handicapée, et moi, je vivais avec ma propre maladie. Un lien s’est rapidement tissé entre nous, ancré dans l’empathie et une compréhension mutuelle, sans besoin de mots.
2- L’appel du bien-être et du chamanisme
Avec le temps, elle s’est orientée vers le chemin du chamanisme, cherchant et trouvant sa voie. Nous avons cheminé ensemble pendant un temps, partageant des moments riches de passion et d’échanges. Nous avons participé à des huttes, formé des cercles de femmes de tous horizons, perpétuant des rituels ancestraux dans un esprit d’écoute bienveillante et de respect. Chaque rencontre était un moment suspendu, empli de magie et de profondeur.
3- Les cercles de femmes, un voyage au cœur des rituels
Grâce à Émile et à son tambour, nous avons voyagé au rythme de ses chants. Chaque battement semblait nous ancrer un peu plus dans ce monde mystérieux et sacré. À cette époque, j’habitais encore à Tourtour, tandis qu’elle exerçait au village. Nos chemins se sont séparés lorsque j’ai déménagé à Fréjus, au bord de la Méditerranée. Malgré la distance, nos liens sont restés intacts, tissés d’une conscience profonde l’une de l’autre.
4- L’épreuve de la stimulation cérébrale profonde : la force d’une communauté
Lorsque j’ai dû subir ma première intervention de stimulation cérébrale profonde (SCP), elle a joué un rôle essentiel. Elle a réuni ces femmes, mes sœurs de cercle, qui m’avaient accompagnée lors de nos rituels, ainsi que celles qui ont répondu à mon appel. Ensemble, elles m’ont apporté un soutien incroyable, me préparant à cette opération difficile en état de veille. Je suis entrée à l’hôpital, remplie de cette force collective et spirituelle.
5- Un moment gravé dans l’eau et l’horizon
Je garde en mémoire un moment en particulier, gravé à jamais. Après une cérémonie, nous nous tenions toutes par la main, femmes debouts, face à la Méditerranée, les pieds dans l’eau, les yeux rivés vers l’horizon. Nous avons échangé des perles, chacune portant une intention. J’ai tissé ces perles en un collier, symbole de cette force partagée. Ce jour-là, je me suis sentie entourée d’une énergie puissante et bienveillante.
6- Un hommage à une sœur d’âme
Aujourd’hui, même si nos chemins se sont éloignés, je souhaite lui rendre hommage et la remercier pour ce qu’elle a été dans ma vie. Grâce à elle, j’ai appris la puissance de la solidarité féminine, et comment la maladie peut devenir un pont vers des rencontres et des connexions humaines profondément transformatrices. Nous ne nous voyons plus souvent, mais la conscience de ce lien est toujours là, vibrante. Voilà, « AHO » à ma sœur « Emilie ». Gratitude 🌸✨
Madame Parkinson