1. Après mon intervention, j’ai fait des choses différentes :
J’ai entrepris plusieurs expériences nouvelles après mon intervention :
- Un séjour en groupe avec le voyagiste Terre d’Aventure en Suède m’a permis d’exister en tant que Virginie, ni en tant que maman, ni en tant qu’amie de quelqu’un… juste moi. Cela faisait si longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Une véritable cure de rajeunissement.
- J’ai ensuite embarqué pour une croisière en Arctique avec Ponant. Je savais que je n’irais jamais là-bas par mes propres moyens, alors j’ai décidé d’emmener mon fils avec moi. J’avais besoin de blanc, de silence, de faire le vide, et de tester mes limites face au froid. C’était aussi l’occasion de voir des paysages que je n’avais jamais vus, et que je pensais ne jamais avoir la chance d’observer. Ce fut une expérience extraordinaire, marquée par de belles rencontres. Mon fils, étant le seul enfant à bord, a été chouchouté tout au long de la croisière.
- Ensuite, direction le Canada pour une pause hivernale chez mes amis Sam et Martine, que j’ai rencontrés au Népal il y a maintenant 20 ans. Ils nous ont initiés à la “méthode de l’artichaut”, qui consiste à superposer des couches de vêtements en fonction de la température extérieure, en prenant en compte l’humidité et le vent. Ils maîtrisaient cette discipline à la perfection, tandis que nous étions encore en phase d’apprentissage. Quand nous rentrions de l’extérieur, eux étaient déjà en vêtements d’intérieur en un rien de temps, alors que nous venions à peine d’enlever notre manteau, notre tuque (bonnet) et nos gants.
- Enfin, un road trip en Islande avec Voyageur du Monde à bord d’un 4×4 démesuré, accompagné de mon fils. En atterrissant à Reykjavik, nous avons récupéré notre voiture de location. En voyant le véhicule, un Toyota RAV4 flambant neuf et rouge vif, mon fils a éclaté de rire en disant : “Maman, tu ne peux pas conduire ça !”. Mais avec la file d’attente interminable, je me suis dit que ça allait le faire. J’ai ouvert la porte, je me suis installée au volant, et même si la voiture était gigantesque, nous avons pris la route. Et oui, ça l’a fait ! On en rit encore aujourd’hui. L’Islande est un pays magnifique, mais chut… il ne faut pas trop le dire.
Je vous encourage à faire tout ce que vous souhaitez, à imaginer plus encore, et à vivre pleinement selon vos envies.
“Rien n’est impossible. Tant que vous le voulez vraiment”.
Cela étant dit, il faut s’adapter. Deux ans après l’intervention, je constate qu’il faut environ six mois pour se sentir bien. Si je n’y croyais pas avant, je sais maintenant que c’est une réalité à prendre en compte. Patience doit être le maître mot… même si, je l’avoue, ce n’est pas mon fort.
2. Mes constats :
Il y a des choses que je ne pouvais plus faire et que je peux refaire (comme conduire en Islande), et d’autres que je pouvais faire et que je n’ai plus le droit de faire (comme la plongée sous-marine, le snowboard, le vélo ou encore la chute libre).
Il y a aussi les médicaments à réadapter et les bouleversements causés par la stimulation cérébrale profonde (SCP) : l’appétit qui augmente, le poids qui suit, et l’humeur qui change. Je peux passer du rire aux larmes simplement en ajustant les paramètres de régulation de la SCP.
Cependant, j’ai eu beaucoup de chance de bénéficier de cette intervention. En effet, seulement 15 % des personnes atteintes de Parkinson sont éligibles pour la SCP. Pourquoi ? Par manque d’informations, parce que la maladie est déjà trop avancée, en raison de l’âge ou d’autres pathologies incompatibles, ou encore à cause de la peur ou de la dépression.
Mais chacun réagit à la SCP à sa manière, et c’est ce qui est important.
Je me souviens d’un moment à l’hôpital Pasteur 2 à Nice, en attendant de voir le psychiatre avant mon opération. Il avait du retard, et je me suis retrouvée à discuter avec une autre patiente, également avec Parkinson. Je lui ai confié que j’allais recevoir une SCP en état éveillé et que j’avais quelques appréhensions. Elle m’a répondu qu’elle avait subi la même opération, et que tout s’était bien passé pour elle. Cela m’a énormément rassurée. Plus tard, j’ai croisé la neurologue qui m’a demandé comment le rendez-vous avec le psychiatre s’était déroulé. Je lui ai raconté ma rencontre, et elle m’a dit que, selon sa description, cette dame n’avait en fait pas été opérée en état éveillé. Après une première déception, cela m’a fait sourire. Finalement, au début, je cherchais peut-être des témoignages pour me rassurer, mais j’ai réalisé que chacun vit cette expérience à sa manière. Et c’est bien ainsi.
“Chacun vit son chemin avec Parkinson différemment. C’est pourquoi, le partage d’expériences est si important pour moi, et c’est de cette volonté qu’est né ce blog.”
Madame Parkinson.
2 Responses
14 ans de maladie pour moi, une maladie dont on ne parle pas, tu fais bien, une maladie que l’on ne mesure pas la gravité à sa hauteur (enfin quand je dis hauteur, je me comprends) !
On l’évoque peu et lorsque les médias le font c’est pour nous fragiliser davantage en mettant en avant, même pas les douleurs, les contraintes, la quantité de médicaments avalée, les addictions dues aux effets indésirables, cela n’est même pas la maladie mais les médicaments que l’on nous donne pour nous soulager, pfff, no comment !
L’émission n’a pas mis l’accent sur le malade et son quotidien, son combat, enfin, bref !
Nous sommes des oubliés. En 14 ans, je n’ai pas vu grand monde, mise à part quand j’avais créé mon asso.
Mon blog, à l’époque s’appelait « Parkinson, je te pardonne ? » « Mais ouiiiii ».
Merci pour ton dynamisme et ton sourire, continue ! c’est ce qu’il faut faire et tu procures du bien .
Bizzz
Mary
Je suis cent pour cent d’accord avec toi ! C’est exactement la pensée 💭
Merci pour tes encouragements 📣 et ta présence ici 👈
Tu peux si tu le veux m’envoyer un coup de gueule ou un écrit que je publierai sur mon blog si tu le souhaites, le blog est participatif alors n’hésite pas et merci 🤩 encore pour ton retour.